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L'Interview : D'une jeune styliste belge fraîchement diplômée.


Il est vrai que j’ai toujours voulu devenir une styliste, depuis mon jeune âge. Je ne savais pas pourquoi. Peut-être le fait que j’adorais choisir mes vêtements, les assembler pour être bien dans ma peau de petite fille gentille, mignonne. Mais c’était quand j’avais seulement 8 ans ! Quelle idée, quand même !

Pourtant, pendant mes années secondaires, je rêvais d’intégrer la Cambre une école de mode à Bruxelles. Jusqu’à la fin des secondaires je me suis précipitée au porte ouverte de la Cambre.

Mais ce fut une déception. Pas pour le fait que ce soit une mauvaise école ou autres Non. C’est simplement, que je ne me voyais pas faire ça comme étude et surtout comme futur métier !

Toutefois, j’admire ce que font les stylistes ! Pour ma part : ’’C'est une forme d’art, d’une personne qui s’exprime a travers des tissus et des textures, des couleurs et qui raconte une histoire a travers leurs collections. ‘’

C’est pourquoi aujourd’hui, j’ ai voulu interviewer une stylistes belges talentueuse qui viens d’êtres diplômer. Et dont j’adore principalement sa collections.

Pour tout vous dire, je suis une curieuse. Et pourquoi pas ! Cela pourrait aider d’autres jeunes qui voudraient se lancer comme styliste.

 

Alors commençons de suite l’interview avec Saskia Da Ré :

Quel a été ton parcours scolaire pour entamer des études de styliste ? Pourquoi le stylisme? Est-ce une passion ou rêve d’enfant ?

Je m’appelle Saskia Da Ré, j’habite la région de Charleroi. Comme beaucoup de jeunes filles, j’ai eu très tôt l’envie de devenir styliste. Mes parents ont remarqué dès mes 5 ans que j’avais des aptitudes dans les arts plastiques. Dès mes primaires, ils m’ont inscrit à l’IATA à Namur en Arts plastique afin de développer mes compétences artistiques au sein d’un établissement dont la renommée n’était plus à faire. J’ai terminé mes années en métiers de la publicité que j’ai prolongées par une 7e technique de publicité. Au sortir de cette école, j’avais un diplôme me permettant de travailler et j’ai dû alors faire un choix. Où continuer en haute école de Graphisme ou tenter ma chance dans le stylisme.


Dans quelle école as-tu étudiée le stylisme et pourquoi ?

C’est tout naturellement que je me suis alors tournée vers l’Helmo à Liège. Cette école était implantée au cœur de Saint-Luc (encore une école d’arts) et les cours permettaient d’apprendre le métier de A à Z. De la création à la confection en passant par le patronage, la coupe et la couture.


Que conseils-tu pour les jeunes qui veulent faire du stylisme ?

Pour les jeunes qui entreprennent de faire le stylisme, je ne peux que leur conseiller de tenter leur chance. Beaucoup de personnes pensent que ces études n’ouvrent la porte qu’a des stylistes de renom alors qu’il existe une multitude de possibilités d’emploi dans ce secteur. Et ce n’est qu’en s’y immergeant que l’on peut les découvrir.


Quel sont tes rêves ou projets après ses années d’études ?

De mon côté, j’aimerais travailler en partie dans la vente de tissus (ce que je fais déjà en tant qu’étudiante) et de prendre un registre de commerce afin de confectionner mes propres créations en espérant toujours que le succès soit au rendez-vous.


Explique-nous ta dernière collection ? Quel est ton message ? Qui ta inspirer pour ta collection ?

Styliste - Saskia Da Ré / Photographe - Lio

Le thème de ma dernière année était « le deal » , j’avais envie de créer une collection en me basant sur la mode italienne. J’ai alors choisi d’évoquer ce thème au travers de l’Omerta, la loi du silence dans l’univers mafieux. Je donnais l’opportunité à la femme de s’épanouir dans ce milieu machiste. Je me suis basée sur le film Le Parrain, car ce sont les années où la mafia new-yorkaise était à son apogée et débordait de classe et de luxe. Chaque silhouette que j’ai créée porte un nom de parenté afin de symboliser la famille unie. Le sommet de la pyramide est occupé par ''la madrina'', la marraine sur laquelle on peut retrouver des éléments du costumes mafieux. En dessous, nous trouverons La Conseillère que j’ai nommée « La Zia » la tante... et ainsi de suite jusqu’à la base. ( Plus de photo de la collection de Saskia Da Ré )



Est-ce qu’on peut acheter des pièces de ta collection ?

Les pièces de ma collection ne sont pas à vendre pour l’instant. Je les garde un peu pour faire 2 ou 3 collaborations. Les pièces ne sont pas toutes portables dans la vie de tous les jours. Cette collection permet d’afficher mon style et quelques possibilités techniques qui peuvent être développées en couture comme le perlage, la broderie, etc…


As-tu un site ou une page Facebook pour ta marque ?

J’ai ma page Facebook Dare Saskia où l’on peut voir mes créations et réagir ou poser des questions. Par contre, je n’ai pas encore de site internet.


Vas-tu te présenter au concours LVMH à Paris ? Et Pourquoi ?

Non, le concours LVMH ne m’intéresse pas. Je trouve que le niveau artistique ne me correspond pas. je n’apprécie pas toujours ce qui se crée. Je veux me limiter à séduire un plus grand nombre de personnes en proposant du beau et du portable. En général, je n’ai que des échos en bien, des commentaires comme « très beau » même « magnifique» « j’aimerais le porter », je ne me contenterais pas d’un « ouais», « c’est spécial, c’est original », « c’est très artistique, mais je ne m’habillerais pas avec çà ». Mais je sais quand même apprécier les créations de ces artistes et reconnaître la qualité du travail qu’il soit artistique ou technique. Je considère que c’est simplement un autre niveau, un autre choix, un peu comme la barrière entre la musique classique élitiste et le rock plus populeux.


Crois-tu que les écoles de mode belge nous prépare mieux en tant styliste qu’en France ?

Les écoles de stylisme sont très performantes, mais je ne dirais pas qu’elles sont meilleures qu’en France. Par contre à qui sait voyager, c’est très enrichissant de découvrir les écoles étrangères que ce soit à Paris, Londres ou bien Milan. Les grands noms du stylisme ne sont pas spécialement des gens formés dans des écoles, ce sont des gens doués à la base. Je pense qu’une personne vouée à devenir un grand créateur quelque soit son choix d’école réussira de toute façon. Le plus important, ce sont les rencontres et une bonne part de chance que l’on peut croiser.


Comment tu définirais tes 3 années d’études de stylisme ?

Ce sont évidemment mes plus belles années d’études. Plus qu’un métier, elles mènent vers une passion. Il faut évidemment s’accrocher, il faut travailler, travailler et travailler encore, faire des nuits blanches seule la passion peut nous aider à tenir bon. Mais il ne faut surtout pas croire qu’elles vont permettre de décrocher un travail avec facilité. La concurrence est très forte, mais il y a toujours moyen d’y faire sa place. De mon côté, j’avance sans trop me poser de questions, mes ambitions sont importantes, mais je veux toujours garder les pieds sur terre histoire de me relever rapidement en cas de chute.

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